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Améliorer les soins du cancer pour les femmes du Kenya

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Lorsqu’il s’agit de cancer, le temps est crucial. Une détection précoce, un diagnostic rapide et un traitement en temps opportun sont essentiels pour garantir les meilleures chances de survie possibles. Toutefois, pour les femmes au Kenya, l’accès aux soins dont elles ont besoin peut être semé d’embûches.

Il est choquant de constater que le Kenya affiche l’un des taux de mortalité les plus élevés au monde en ce qui concerne le cancer du sein : 80 % des femmes diagnostiquées ont peu de chance de survivre au-delà de cinq ans.1

L’une des raisons de ce taux de mortalité élevé est un diagnostic tardif. En 2020, des recherches ont révélé que 68 % des cas de cancer du sein au Kenya étaient diagnostiqués à un stade avancé2, lorsque le pronostic est mauvais.

Le dépistage du cancer du sein peut jouer un rôle essentiel dans le diagnostic précoce, mais trop de femmes ne peuvent pas accéder aux services dont elles ont un besoin urgent. Pour les femmes vivant en milieu rural, se rendre dans un centre médical disposant d’installations de dépistage peut s’avérer particulièrement difficile.

La situation est similaire pour le cancer du col de l’utérus. Il peut être guéri s’il est diagnostiqué précocement et traité rapidement3, mais trop de femmes n’ont pas accès aux services de dépistage du cancer du col de l’utérus.

C’est quelque chose que Roche et ses partenaires au Kenya sont déterminés à changer.

Depuis 2019, Roche collabore avec un réseau grandissant de partenaires dans le cadre de l’initiative EMPOWER, tous animés par la même détermination : améliorer la prise en charge du cancer chez les femmes au Kenya et au-delà, en commençant par les cancers du sein et du col de l’utérus. Aujourd’hui, nos partenaires comprennent le ministère de la Santé du Kenya, la County First Ladies Association, l’Institut international du cancer du Kenya, l’Amref Health Africa et le Fonds national d’assurance maladie du Kenya.

De la sensibilisation aux signes avant-coureurs du cancer à l’ouverture de cliniques permettant de desservir les communautés rurales en passant par la recherche de solutions visant à minimiser les obstacles au traitement, la collaboration EMPOWER contribue à écrire une nouvelle histoire pour les femmes et le cancer dans le pays. Et depuis 2024, en partenariat avec le Savannah Global Health Institute et l’Institut national du cancer du Kenya, EMPOWER utilise le pouvoir des soins de santé numériques pour toucher plus de femmes que jamais.

EMPOWER adopte une approche globale pour éliminer les obstacles auxquels les femmes sont confrontées pour accéder aux soins dont elles ont besoin – qu’il s’agisse du manque de sensibilisation aux symptômes à surveiller, de l’insuffisance des infrastructures médicales ou de l’absence de financement et de remboursement des traitements. Nous reconnaissons que le fait de ne traiter qu’un seul de ces obstacles ne suffit pas : pour faire une réelle différence, nous devons considérer le problème sous tous les angles afin d’améliorer chaque étape du parcours du cancer.

De nombreux patientes devaient payer le traitement de leur poche. Il était essentiel d’impliquer les instances gouvernementales afin de garantir leur engagement dans le respect de notre Constitution, qui prévoit l’accès à la santé pour tous.

Jacqueline Wambua

directrice générale, Afrique de l’Est, Roche

À ce jour, EMPOWER a ouvert 19 cliniques pour améliorer l’accès au dépistage, au diagnostic et au traitement des femmes au Kenya. Plus de 132 000 femmes ont bénéficié d’un dépistage du cancer du sein et/ou du col de l’utérus et 17 000 patientes ont été dépistées pour d’autres maladies, dont le diabète et l’hypertension.

Il est important de noter que le délai d’attente entre un diagnostic de cancer du sein et un traitement a été considérablement réduit, passant d’une moyenne de 18 à 24 mois à seulement 3 à 6 mois. L’accès au traitement a également été amélioré : les femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein peuvent désormais recevoir les 18 cycles de traitement recommandés sans avoir à financer le traitement elles-mêmes. EMPOWER a permis à plus de 1 400 femmes de recevoir un traitement.

Avant la création de l’unité, les patientes devaient parcourir plus de 200 km jusqu’à l’hôpital national Kenyatta et des établissements privés pour obtenir un diagnostic et un traitement de leur cancer. C’était coûteux, chronophage et source de retards, les patientes manquant parfois leur traitement en raison des longues files d’attente, du manque de suivi et de résultats insatisfaisants.

Pr Kivutha Kibwana

gouverneur du comté de Makueni, lors du lancement de la clinique EMPOWER au Kenya

Les cliniques EMPOWER sont dédiées à la santé des femmes, mais le personnel en profite également pour sensibiliser les hommes qui les accompagnent. Ils reçoivent ainsi des conseils sur leur santé et, à ce jour, 4 000 hommes ont bénéficié d’un dépistage du cancer de la prostate.

En août 2024, nous avons lancé un nouveau chapitre d’EMPOWER, en partenariat avec l’Institut national du cancer du Kenya et le Savannah Global Health Institute. EMPOWER 2.0 utilisera la technologie numérique pour améliorer l’accessibilité, la qualité et l’efficacité des soins contre le cancer dans l’ensemble du Kenya. Le champ d’application d’EMPOWER sera élargi afin de dépister le cancer du sein et du col de l’utérus chez plus de 300 000 femmes et de renforcer la capacité diagnostique, en particulier dans les régions insuffisamment desservies.

Grâce à EMPOWER 2.0, nous comblerons les lacunes géographiques et financières afin d’ouvrir la voie à un avenir meilleur et en meilleure santé pour les Kenyans.

EMPOWER 2.0 représente un grand pas en avant dans notre approche des soins du cancer. Grâce à la mise en œuvre d’une plateforme qui recueille et analyse les données des patients sur l’ensemble de leur parcours de traitement, nous faisons des soins numériques contre le cancer une réalité au Kenya. Cela permet de s’assurer qu’aucune femme, quel que soit le lieu où elle vit, n’est ignorée dans notre combat contre le cancer.

Maturin Tchoumi

Directeur régional international, Afrique, Roche

Roche est actif en Afrique depuis plus de 70 ans. Nous travaillons aujourd’hui avec un large éventail de partenaires sur le continent afin de favoriser l’accès à des diagnostics et des traitements innovants et œuvrer à l’amélioration des soins de santé et de la santé pour tous.

Pour en savoir plus sur le partenariat avec Roche pour une Afrique en meilleure santé, veuillez contacter Maturin, notre Directeur régional, via sa

Références

  1. Matheka M, Mutebi M, Sayed S, Shah J, Shaikh AJ. Metastatic breast cancer in Kenya: survival, prognosis and management at a tertiary referral centre. ecancer. 2023 27;17:1566.

  2. Republic of Kenya Ministry of Health. Breast Cancer Screening and Early Diagnosis Action Plan [Internet, octobre 2021, cité le 25 novembre 2024]. Disponible à l’adresse :

  3. World Health Organization. Cervical Cancer Factsheet [Internet ; mise à jour en mars 2024 ; cité le 25 nov. 2024]. Disponible à l’adresse :

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