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Financer les soins liés aux maladies non transmissibles : le pouvoir du partenariat

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Les maladies non transmissibles, également appelées maladies chroniques, font peser un lourd fardeau croissant sur les populations, les communautés et les économies en Afrique. Il est urgent de trouver des approches innovantes en matière d’investissement dans le domaine des soins de santé afin d’améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement de ces maladies.

Au cours des deux dernières décennies, on a constaté une forte augmentation des maladies non transmissibles (MNT) en Afrique, notamment le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète. Les MNT devraient ainsi dépasser les maladies transmissibles, maternelles, néonatales et nutritionnelles (communicable, maternal, neonatal and nutritional, CMNN) combinées en tant que principale cause de mortalité en Afrique subsaharienne d’ici à 2030.1,2

Les MNT peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour les patients, leurs familles et leurs communautés. Mais la montée en flèche de ces maladies chroniques a également des répercussions sur les économies africaines. Une population en bonne santé et productive constitue le fondement de la croissance économique, et les recherches confirment régulièrement le lien entre de meilleurs résultats en matière de santé et de meilleures performances économique.3,4,5  Cela soulève l’une des questions les plus urgentes dans le domaine des soins de santé : comment les gouvernements et les systèmes de santé peuvent-ils relever les défis économiques actuels afin d’investir dans les soins de santé pour bâtir un avenir plus sain et plus prospère ?

Il n’existe pas de réponse unique à cette question, mais nous pensons que les partenariats public-privé (PPP) peuvent constituer un élément important de la solution.

Chaque pays africain a des besoins différents en matière de système de santé et les obstacles à l’accès aux soins varient considérablement. Dans toute la région, nos initiatives de partenariat tiennent compte de cette diversité. En Côte d’Ivoire, au Kenya, au Nigeria, en Tunisie et ailleurs, nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires pour faire progresser la sensibilisation, le diagnostic et le traitement.

L’impact des investissements dans le domaine des soins de santé est particulièrement visible dans la lutte contre le cancer du sein.
Cinq femmes sur 10 recevant aujourd’hui un diagnostic de cancer du sein en Afrique ne seront plus là dans cinq ans 6. Dans les pays à revenu élevé, plus de 90 % des femmes survivront au-delà de cinq ans, mais en Afrique, ce chiffre n’est que de 50 %.6,7 C’est une tragédie pour les femmes africaines, leurs familles et leurs communautés. C’est également un enjeu important pour les économies de la région. Le cancer du sein prive les femmes d’une place sur le marché du travail et a un impact économique estimé entre 0,4 et 0,7 % du produit intérieur brut (PIB). 8

Notre ambition est de voir ces taux de survie au cancer du sein s’améliorer considérablement, et nous nous engageons dans plusieurs PPP en Afrique pour y parvenir.

Depuis 2014, Roche collabore avec le ministère de la Santé de la Côte d’Ivoire afin de mettre en place des approches innovantes qui améliorent non seulement les résultats du cancer du sein pour les patientes, mais renforcent également le système de santé du pays. Notre partenariat est axé sur :

  • Le soutien aux infrastructure afin d’améliorer les installations d’oncologie ;

  • Les solutions de santé numériques visant à optimiser les parcours de soins avec l’IA ;

  • Des mécanismes de financement innovants développés conjointement avec les parties prenantes locales.

Entre 2020 et 2024, la collaboration a permis:8

  • d’améliorer les taux de survie : le taux de survie à 5 ans au cancer du sein est passé de 20 % à 56 % au niveau national et de 20 % à 63 % au Centre National de Radiothérapie de Côte d’Ivoire (CNRAO). Les femmes diagnostiquées à un stade précoce au CNRAO ont désormais un taux de survie de 85 %, proche des normes des pays à revenus élevés.7

  • de doubler la capacité d’accueil des patientes : le nombre de patientes atteintes d’un cancer du sein traitées chaque année a doublé, grâce aux investissements dans de nouveaux centres de cancérologie, aux traitements avancés et aux parcours de soins assistés par l’IA.

  • de renforcer l’expertise : plus de 2 000 professionnels de santé ont été formés et ont donné des commentaires positifs sur l’amélioration des capacités de diagnostic et de traitement.

  • de générer des avantages économiques : le partenariat a généré 55 millions d’euros d’avantages socio-économiques pour le pays. Avec un retour sur investissement (RSI) de 2,82, il a généré une valeur significative grâce à l’investissement de 19,5 millions d’euros réalisé par le gouvernement.

Ces résultats reflètent le pouvoir du partenariat ainsi que l’impact extraordinaire que nous pouvons avoir lorsque nous travaillons ensemble. Au cours de la dernière décennie, notre collaboration avec le gouvernement de la Côte d’Ivoire a transformé les résultats dans le domaine du cancer du sein et a établi un modèle durable pour les soins de santé. Chaque vie sauvée nous inspire à continuer à faire progresser l’équité en matière de soins du cancer, afin de créer un avenir plus sain et plus prospère pour nos communautés

Eugene Nwoke

Directeur général de Roche Côte d’Ivoire

Au Nigeria, nous collaborons avec l’Autorité nationale d’assurance maladie (National Health Insurance Authority, NHIA) afin de contribuer à faire progresser la lutte contre le cancer. Sept centres cliniques d’excellence ont été créés à travers le pays lors de la phase pilote du projet et l’équipe travaille actuellement à étendre ce projet à 11 centres supplémentaires.


Au Kenya, nous sommes fiers de faire partie d’un partenariat unique entre Roche, les gouvernements des comtés, l’Association des Premières Dames des comtés et des partenaires privés, notamment Amref Kenya et des groupes de défense des patients. Ensemble, nous avons créé 19 « cliniques EMPOWER » qui visent à briser les cloisonnements et à surmonter les défis du système en mettant en place des cliniques axées sur les soins intégrés pour le cancer du sein et du col de l’utérus. Il est important de noter que ces cliniques ont également pu étendre leur soutien au dépistage du cancer de la prostate, de l’hypertension et du diabète.

Ce que nous avons appris grâce à notre expérience dans la mise en place de PPP pour prendre en charge les soins du cancer nous aide à établir des partenariats afin d’améliorer les soins prodigués pour d’autres MNT.

Dans le cadre du programme d’accès de Mwanga, Roche Diabetes Care fait partie d’une collaboration avec l’Alliance des maladies non transmissibles au Kenya (NCD Alliance Kenya) et Medtronic LABS, en partenariat avec le gouvernement du comté de Meru, dans le but commun d’améliorer la prise en charge du diabète au Kenya. Depuis son lancement en 2022, le programme a franchi des étapes remarquables, avec plus de 18 000 personnes dépistées pour le diabète et plus de 200 professionnels de santé formés à la prise en charge du diabète.

En Tunisie, nous avons conclu un protocole d’accord avec le ministère de la Santé afin d’optimiser les soins prodigués aux personnes atteintes de maladies neurologiques graves, notamment la sclérose en plaques (SEP), le trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNMO) et l’amyotrophie spinale (AMS). Grâce à ce partenariat, nous soutenons huit centres de neurologie pour adultes et deux centres pédiatriques, en mettant l’accent sur l’amélioration du parcours des patients grâce à l’utilisation d’outils numériques pour la surveillance et l’enregistrement des patients. Le partenariat vise à renforcer les infrastructures et les capacités grâce à la formation, à l’éducation médicale et aux essais cliniques. Il permettra aux équipes de neurologie tunisiennes de partager leur expertise et leurs compétences avec les équipes médicales d’autres pays africains.s.     


Ces exemples nous montrent que, même s’il n’existe pas d’approche unique pour améliorer la prise en charge des MNT en Afrique, les PPP qui soutiennent des solutions adaptées aux besoins et aux maladies locaux peuvent avoir un impact réel. 

Ces initiatives, ainsi que d’autres du même type, ont le potentiel de renforcer les systèmes de santé africains et d’inverser la tendance en matière de MNT afin de contribuer à un avenir plus sain.


Pour en savoir plus à propos du partenariat avec Roche pour une Afrique en meilleure santé, vous pouvez contacter notre responsable régional, Maturin, via sa

Références

  1. Bigna JJ, Noubiap JJ. The rising burden of non-communicable diseases in sub-Saharan Africa. The Lancet. 2019; 7(10):E1295-6. 

  2. Organisation mondiale de la Santé. Deaths from noncommunicable diseases on the rise in Africa. [Internet ; consulté en mars 2025]. Disponible à l’adresse : 

  3. Kontodimopoulos N. The association between social development and population health: a cross-sectional study across countries of different economic growth. Research in Health Services & Regions. 2022; 1:2. 

  4. Piabuo SM, Tieguhong JC. Health expenditure and economic growth - a review of the literature and an analysis between the economic community for central African states (CEMAC) and selected African countries. Health Economics Review 2017; 7(13).

  5. Some J, Pasali S, et al. Exploring the Impact of Healthcare on Economic Growth in Africa. RedFame. 2019;10.1114.

  6. Organisation mondiale de la Santé. Breast Cancer Outcomes in Sub-Saharan African [Internet; mis à jour en mars 2021]. Disponible à l’adresse :

  7. Organisation mondiale de la Santé. Breast cancer inequities. [Internet ; consulté en janvier 2025]. Disponible à l’adresse :

  8. Données internes de Roche.

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